Amar Ghoubali

Issu d’une famille de quatre enfants, rien ne semblait me prédisposer à devenir un créateur d’entreprise. Ma mère a nous élevés seule, dans des conditions financières « difficiles ». Aussi, dès mon enfance, je ne comprenais pas pourquoi certains avaient de l’argent, semblaient plus heureux.

À 13 ans, apprenant le décès – sans même connaître – de mon « géniteur », cela a provoqué en moi un énorme bouleversement intérieur. Au point de déclencher une perte quasi-totale de confiance en moi, et de ne plus avoir de vision positive. Cet évènement venait s’ajouter à une longue liste d’éléments négatifs dont une petite sœur avec un handicap et des difficultés sociales et matérielles qui s’accumulent.

Du job alimentaire à la découverte de l’humain

Si pour financer mes études j’ai dû enchaîner de nombreux petits boulots, j’ai finalement eu la chance d’être recruté en tant qu’assistant d’éducation pendant quatre ans. C’est là que j’ai découvert, en exerçant mon métier, ce que pouvait être l’accompagnement.

Travaillant en zone d’éducation prioritaire, j’étais en contact permanent avec des jeunes de 8 à 18 ans. Accompagnant ces élèves en dehors des heures de cours, je veillais à pouvoir les faire s’exprimer sur leurs ressentis, leurs peines, leurs joies… Cet accompagnement à l’expression de soi est allé jusqu’à la mise en place d’ateliers d’expression artistique et d’écriture. Finalement, sans que je le sache à cette époque, tout un volet des relations éducateur/ado étaient donc assez proches de la notion de coaching (je propose d’ailleurs aujourd’hui des coachings « spécifiques » enfants/ados).

Ce parcours professionnel auprès des jeunes m’a également fait progresser dans la qualité de ma relation aux autres : écoute, bienveillance… Et dans une meilleure connaissance de moi-même et des mes potentialités, notamment celles liées aux relations sociales.

Réussir matériellement et professionnellement : création de ma 1ère entreprise

Même si le métier d’éducateur a été riche, formateur et épanouissant, j’avais besoin de plus de ressources financières pour aider ma mère. Et à l’âge de 25 ans, j’avais toujours cette ambition de réussir ma vie et de bien la gagner. Alors, réunissant le peu d’économies que j’avais de côté, sans aucune expérience de gestion, je décidais de « créer ma boite », une entreprise dans le secteur du service.

Armé de ma motivation, de mon courage et de ma persévérance, j’ai travaillé d’arrache-pied, jusqu’à plus de 80 heures par semaine. Et j’ai réussi : je dirige aujourd’hui une société qui a employé jusqu’à 35 salariés.